des Joyaux d'Alésia

des Joyaux d'Alésia Berger Allemand

Berger Allemand

Standard du Berger Allemand (1)

Le berger allemand : le standard par Centrale Canine

Publié 18/10/2022 à 09:38 - Mis à jour le 24/11/2023 à 10:40


La fiche de race

La race des débuts de l’ère cynophile et de la fondation du club allemand était logiquement assez disparate en type et gabarit, avec des silhouettes plus ou moins longilignes, des oreilles plus ou moins grandes, des chanfreins plus ou moins longs ou pointus, un poil plus ou moins fourni.

Le trotteur

Dans sa version moderne, le berger allemand est un chien de 60 a? 65 cm pour le mâle (30 a? 40 kg), et de 55 à 60 cm pour la femelle (22 a? 32 kg) ; le standard est strict, plus d’un centimère en plus ou en moins étant un défaut rédhibitoire, dans le but de conserver des formats conformes à l’utilisation. Par comparaison, il est moins haut qu’un beauceron, mais plus volumineux qu’un berger belge ; et si le bouvier des Flandres est un peu plus grand et plus lourd que lui, leur norme limite en poids est similaire. Le berger allemand est donc assez puissamment bâti pour un chien de berger issu du patrimoine ancestral des conducteurs de troupeaux ; sa silhouette au format rectangulaire ne doit cependant pas paraître massive, mais solide, musclée et vigoureuse, et sans laxité cutanée.

La poitrine est modérément large, un peu moins haute que la moitié de la hauteur au garrot, l’encolure robuste, les côtes légèrement cintrées, le rein large, les membres bien d’aplombs, les pieds arrondis ; la queue atteint le jarret et se porte tombante, dessinant une légère courbe, un peu plus haut en action mais pas plus que l’horizontal ; sur sa face infe?rieure, le poil est un peu plus long.

Autrefois, comme on peut le voir sur les sources iconographiques, le dos était à l’horizontal, et s’est incliné peu à peu. La ligne de dessus est donc descendante, sans rupture visible, de l’attache du cou au garrot jusqu’au dos droit et à la croupe le?ge?rement avale?e, du fait des angulations marquées des membres postérieurs. Cette conformation a un rapport avec les allures, permettant au chien de tenir sans effort apparent un trop rasant de grande amplitude, les postérieurs avançant jusqu’à mi-longueur du corps et les antérieurs sur une même distance, sans oscillation notable de la ligne de dos. Les allures sont un critère racial important auquel le standard consacre un assez long développement, et leur examen en jugements l’est tout autant ; la présentation du berger allemand en expositions diffère d’ailleurs de celles de toutes les autres races et s’apparente à une épreuve sportive à laquelle chiens et conducteurs sont dûment entrainés.

Mais point trop n’en faut : « toute tendance a? une surangulation des poste?rieurs diminue la fermete? de l’endurance et est pre?judiciable aux capacite?s d’utilisation du chien », stipule le standard. Cette tendance à la surangulation, version berger allemand de l’hypertype, a pu être reprochée à la sélection moderne. C’est un sujet que les instances cynophiles ont pris en main. Dans un rapport de 2016, la WUSV invitait à sanctionner systématiquement le défaut, et de veiller à ce que les photos dans les publications officielles ne montrent pas de chiens qui en soient porteurs, afin qu’ils ne passent pas pour la référence en matière de conformation de l’arrière-main. Dans le numéro de juillet 2022 du SV-Zeitung, le président du SV, le Dr Heinrich Meßler, estime que des progrès très significatifs ont été accomplis.

A noter, concernant deux grands pays cynophiles ne faisant pas partie de la Fédération Cynologique Internationale, que le standard américain du berger allemand indique que l’angle formé par le fémur et le tibia doit se rapprocher le plus possible de l’angle droit ; ce qui implique une arrière-main fortement angulée. Le standard britannique, en revanche, est sur la même ligne que celui suivi dans les pays de la FCI.

La tête du berger allemand est cunéiforme comme chez d’autres bergers, assez forte mais sèche et bien proportionnée (40% de la hauteur au garrot). Le crâne et le chanfrein sont de même longueur. Le chanfrein est droit (et non busqué, ce qui est un défaut), le stop peu marqué. Le nez et les muqueuses sont noires, les lèvres tendues et jointives, l’articulé dentaire en ciseaux ; l’articulé en pinces est un défaut, éliminatoire si toutes les incisives sont ainsi placées. Les yeux sont en amande, de couleur aussi foncée que possible ; l’iris clair n’est pas apprécié car il modifie l’expression du chien. Les oreilles de grandeur moyenne se portent droites et parallèles ; des pavillons attachés trop bas, portés à l’oblique, constituent des défauts. L’ensemble forme une très belle physionomie empreinte de noblesse, qui participe beaucoup de l’attrait que la race suscite auprès de ses amateurs.

Jusqu’à récemment, il n’y avait qu’une seule variété de poil admise au standard : le poil court, bien fourni en sous-poil, un peu plus long au cou et formant des culottes aux cuisses. Le poil long étant dû à un gène récessif, il n’avait pas disparu du cheptel : sa présence n’était pas anecdotique puisqu’il concernait environ 15% des chiots nés dans les portées de chiens à poil court. En France, ils ne pouvaient donc être confirmés. Mais le Verein für Deutsche Schäfferhunde (SV) a modifié le standard, recueillant l’avis favorable de la FCI, et à compter du 1er janvier 2011, le poil long (doublé obligatoirement de sous-poil) a été reconnu.

Le poil long l’est modérément, comparé à d’autres races ; ce n’est pas la fourrure du colley, par exemple. Il forme des franges aux oreilles et aux membres, de belles culottes, une queue touffue, une crinière au cou ; il reste court en tête, sur la face interne des oreilles et la face antérieure des membres et les pieds. Avec un chien à poil long, il faudra brosser un peu plus souvent. Du point de vue tempérament et aptitudes, le poil long ne se distingue pas du poil court. En France les sujets concernés nés avant 2011 et dotés d’un certificat de naissance LOF ont pu bénéficier de l’officialisation. Les deux variétés de poil sont jugées séparément, et les accouplements entre elles sont interdits.

La robe fauve à large manteau et masque noirs est tellement majoritaire qu’elle est devenue classique et contribue à ce que le public non connaisseur identifie sans guère d’hésitation un berger allemand. Les autres robes admises, noir et gris, restent rares. Compte tenu du fait que des éléments fondateurs du cheptel cynophile portait le gène blanc récessif (l’arrière-grand-père de Horand von Grafrath lui-même était blanc), des chiots entièrement blancs apparaissaient de temps à autre dans les portées.

Berno von der Seewiese, né en 1913 chez l’éleveur G. Uebe, est le premier blanc inscrit au SZ. La robe est retirée du standard en 1933, seuls des sujets blancs issus de vieilles lignées bergères étant encore acceptés, et à partir de 1960 la prohibition devient totale. Ce qui conduira à l’émergence d’une nouvelle race, sous le nom de berger blanc suisse, reconnue en 2003 par la FCI.

STANDARD OFFICIEL DU BERGER ALLEMAND

TRADUCTION : Dr. J.-M. Paschoud et Prof. R. Triquet. Révisé par Skrivanek Belgium Langue faisant foi (DE).

ORIGINE : Allemagne.

DATE DE PUBLICATION DU STANDARD OFFICIEL EN VIGUEUR : 11.08.2010. UTILISATION : Chien d’utilité, de berger et de service polyvalent. CLASSIFICATION FCI : Groupe 1 – Chiens de berger et chiens de bouvier Section 1 – Chiens de berger Avec épreuve de travail BREF APERCU HISTORIQUE : Ce standard est établi selon les documents officiels du Club du berger allemand [Verein für Deutsche Schäferhunde (SV)] dont le siège est situé à Augsburg, affilié au VDH (Verband für das deutsche Hundewesen), reconnu comme club fondateur et responsable du standard de la race établi lors de la première assemblée générale à Francfort-sur-le-Main le 20 septembre 1899 sur les propositions de A. Meyer et de Max von Stephanitz, complété lors de la 6ème assemblée générale du 28 juillet 1901, et de la 23ème assemblée générale du 17 septembre 1909 à Cologne, de la réunion du comité directeur et du comité consultatif à Wiesbaden du 5 septembre 1930 et de la séance de la commission d’élevage et du comité directeur le 25 mars 1961, puis modifié, et dans le cadre de la WUSV (Weltunion der Vereine für deutsche Schäferhunde/Union mondiale des sociétés du Berger allemand) voté, révisé et catalogué lors de la conférence de la WUSV du 30 août 1976 avec décision d’habilitation par le comité directeur et consultatif du 23/24 mars 1991, modifié lors des assemblées nationales du 25 mai 1997, 31 mai, 1er juin 2008 et 6 et 7 juin 2009. FCI-St. Nr. 166 / 16.10.2018 3 Le Berger allemand, dont l’élevage méthodique débuta dès la fondation du club en 1899, fut autrefois sélectionné à partir des variétés de chiens de berger du Centre et du Sud de l’Allemagne ; l’objectif était de créer un chien d’utilité hautement qualifié.

Pour ce faire, le standard du Berger allemand a été défini et il prend en considération tant les aptitudes physiques que le caractère et le comportement du chien.

Aspect général : Le Berger allemand est de taille moyenne, légèrement plus long que haut, puissant et bien musclé. L’ossature est sèche et l’ensemble global solide.

Proportions importantes : La hauteur au garrot chez les mâles est de 60 à 65 cm, chez les femelles de 55 à 60 cm. La longueur du tronc dépasse la hauteur au garrot de 10 à 17%.

Comportement / caractère : Dans son comportement et son caractère, le Berger allemand doit être pondéré, bien équilibré, sûr de lui, absolument naturel, parfaitement inoffensif (sauf état d’excitation), vigilant et docile. Il doit faire preuve de courage, d’endurance et de confiance en lui afin de réunir les conditions qui le rendent apte à être un chien d’accompagnement, de garde, de protection, de service et de protection des troupeaux.

Tête Elle est cunéiforme, bien proportionnée à la taille (sa longueur est à peu près égale aux 40% de la hauteur au garrot), sans être lourde ni trop allongée, sèche dans son aspect général et d’une largeur modérée entre les oreilles.

De face et de profil, le front n’est que peu bombé, sans ou avec un sillon médio-frontal faiblement marqué.

Le rapport entre la longueur du crâne et celle du chanfrein est de 50% : 50%.

La largeur du crâne est à peu près égale à sa longueur.

Le crâne (vu de dessus) va en s’amenuisant régulièrement des oreilles au bout du nez par une dépression crânio-faciale inclinée, mais peu prononcée jusqu’à la région faciale de la tête en forme de coin (zone du museau).

Les mâchoires supérieures et inférieures sont fortement développées. Le chanfrein est rectiligne ; un chanfrein camus ou busqué n’est pas souhaité. Les lèvres bien tendues et jointives sont de couleur foncée. Le museau doit être noir.

La denture doit être robuste, saine et complète (42 dents conformément à la formule dentaire).

Le Berger allemand a un articulé en ciseaux, c’est-à-dire que les incisives supérieures viennent se placer en ciseaux devant les incisives inférieures. L’articulé en tenailles, le prognathisme supérieur et le prognathisme inférieur constituent des défauts, de même que la présence d’espaces libres (diastèmes) trop importants entre les dents (dents écartées).

Une arcade incisive rectiligne est également un défaut. Les mâchoires doivent être fortement développées pour assurer une profonde implantation osseuse des dents.

Les yeux sont de grandeur moyenne, en amande, quelque peu obliques et non proéminents.

Leur couleur doit être aussi foncée que possible. Des yeux clairs et perçants qui modifient l’expression naturelle du chien ne sont pas souhaités.

Oreilles Les oreilles du Berger allemand sont dressées, de grandeur moyenne, portées bien droites et symétriques (non tirées latéralement en position oblique) ; leur pavillon est tourné vers l’avant, elles se terminent en pointe. Les oreilles semi-dressées ou tombantes sont des défauts.

Quand le chien est au repos ou en action, une oreille portée couchée vers l’arrière n’est pas un défaut.

Cou Le cou est robuste, bien musclé et sans laxité de la peau ventrale de l'encolure (fanon).

L’angulation avec le tronc (horizontale) est d’environ 45°.

Corps La ligne du dessus va sans rupture visible de l’attache du cou en passant par le garrot haut et long et par le dos droit jusqu’à la croupe légèrement avalée. Le dos de longueur moyenne est ferme, robuste et bien musclé. Le rein est large, court, fortement développé et bien musclé.

La croupe longue et légèrement inclinée (angulation d’environ 23° sur l’horizontale) se fond dans l’attache de la queue sans rupture de la ligne du dessus. La poitrine est modérément large et le sternum est aussi long et proéminent que possible.

La hauteur de la poitrine représente environ 45 % à 48% de la hauteur au garrot.

Les côtes sont légèrement cintrées, le thorax en tonneau est considéré comme un défaut, de même que les côtes plates.

La queue atteint au moins le jarret, sans dépasser le milieu du métatarse. Sur sa face inférieure, le poil est un peu plus long ; elle est portée tombante et dessine une légère courbe. Elle se relève davantage lorsque le chien est excité ou en action, sans aller au-delà de l’horizontale. Toute correction chirurgicale est interdite.

Membres

Membres antérieurs Les membres antérieurs sont d'aplombs vus de tous les côtés ; vus de devant ils sont parfaitement parallèles.

L’épaule et le bras (sont de même longueur et bien appliqués à la paroi thoracique grâce à une musculature puissante. L’angulation de l'articulation scapulo-humérale mesure idéalement 90°, et de manière générale jusqu’à 110°. Les coudes en station ou en action ne doivent être ni décollés ni serrés. Vus de tous les côtés, les avant-bras sont d'aplombs et parfaitement parallèles entre eux, secs et dotés de muscles fermes.

La longueur du métacarpe mesure environ un tiers de celle de l’avant-bras ; il forme avec ce dernier un angle d’environ 20° à 22°.

Aussi bien un métacarpe trop incliné (plus de 22°) qu’un métacarpe trop droit (moins de 20°) sont préjudiciables à l’utilité du chien, notamment en termes de capacité d’endurance.

Les pieds sont arrondis, les doigts sont bien serrés et arqués, les coussinets durs sans tendances à se crevasser. Les ongles sont robustes et de couleur sombre. Membres postérieurs

Les membres postérieurs sont légèrement inclinés vers l’arrière, tout en restant, vus de derrière, parallèles entre eux. La cuisse et la jambe sont d’une longueur presque identique et forment un angle d’environ 120°. Les cuisses sont puissantes et bien musclées. Les jarrets sont puissants et fermes. Le métatarse sous le jarret est vertical. Les pieds ont les doigts serrés, légèrement arqués ; les coussinets sont durs et de couleur foncée, les ongles robustes, arqués et également de couleur sombre.

Allures Le Berger allemand est un trotteur.

Les angulations et la longueur des membres doivent être parfaitement équilibrées pour que, sans oscillation notable de la ligne du dessus, il puisse déplacer les postérieurs vers l’avant jusqu’au tronc et couvrir avec les antérieurs un terrain égal.

Toute tendance à une surangulation des postérieurs diminue la fermeté de l’endurance et est préjudiciable aux capacités d’utilisation du chien.

De bonnes proportions corporelles et de bonnes angulations permettent une allure de grande amplitude au ras du sol sans signe apparent d’effort.

Au trot, régulier et calme, la tête tendue vers l’avant et la queue légèrement relevée forment, de la pointe des oreilles par la nuque et le dos jusqu’au bout de la queue, une ligne du dessus souple, harmonieuse et ininterrompue. Peau Elle est appliquée (souplement) sans former de plis.

Robe

Qualité du poil

Poil : Le Berger allemand est élevé avec les variétés de poil double et poil double long avec sous-poil.

Poil double : Le poil de couverture doit être aussi dense que possible, droit, rude et bien serré.

Le poil est court sur la tête y compris sur la face interne du pavillon des oreilles, sur la face antérieure des membres, sur les pieds et sur les doigts ; il est un peu plus long et plus fourni sur le cou.

A la face postérieure des membres, il s’allonge jusqu’au niveau du carpe ou du jarret, en formant des culottes d’ampleur modérée derrière les cuisses.  Poil double long : Le poil de couverture doit être long, souple, non serré, avec des franges aux oreilles et aux membres, des culottes et une queue touffues avec formation de franges orientées vers le bas.

Le poil est court sur la tête y compris sur la face interne du pavillon des oreilles, sur la face antérieure des membres, sur les pieds et sur les doigts ; il est plus long et plus fourni sur le cou, formant presque une crinière.

A la face postérieure des membres, il s’allonge jusqu’au niveau du carpe ou du jarret, en formant des culottes importantes derrière les cuisses.

Couleurs Noir, avec des marques brun rouge, brunes ou jaunes jusqu’à gris clair.

Noir et gris unicolore, le gris étant charbonné, manteau et masque noir.

De petites taches blanches discrètes sur le poitrail ou une coloration très claire à la face interne des membres sont tolérées, mais non souhaitées.

La truffe doit être noire dans toutes les variétés de couleur.

L’absence de masque, des yeux clairs à perçants, des marques claires à blanchâtres sur le poitrail et à la face interne des membres, des ongles d’une couleur claire et le bout de la queue rouge seront pénalisés en tant que signes de pigmentation insuffisante.

Le sous-poil est d’un gris léger ; le blanc n’est pas admis.

Taille/Poids

Mâles : Hauteur au garrot : 60 à 65 cm Poids : 30 à 40 kg

Femelles : Hauteur au garrot : 55 à 60 cm Poids : 22 à 32 kg

Défauts Tout écart par rapport à ce qui précède doit être considéré comme un défaut qui sera pénalisé en fonction de sa gravité et de ses conséquences sur la santé et le bien-être du chien et sur sa capacité à accomplir son travail traditionnel.

Défauts graves Tout écart du présent standard qui serait préjudiciable à l’aptitude au travail du chien.

Défauts des oreilles : oreille attachée latéralement trop bas, semitombante, tirée latéralement en position oblique, dressée sans fermeté.

Défauts importants de pigmentation. Résistance générale fortement réduite. Défauts de denture : Tout écart de l’articulé en ciseaux et de la formule dentaire, mis à part les défauts éliminatoires (voir ci-dessous).

Défauts entraînant l’exclusion • Agressif ou peureux.

• Tout chien présentant de façon évidente des anomalies d’ordre physique ou comportemental.

a) Chiens faibles de caractère, mordeurs ou nerveusement peu équilibrés.

b) Chiens affectés d’une grave dysplasie de la hanche vérifiée.

c) Chiens monorchides et cryptorchides ainsi que les chiens présentant des testicules nettement inégaux ou atrophiés.

d) Chiens affectés de déformations au niveau des oreilles et de la queue.

e) Chiens affectés de malformations.

f) Défauts de denture, en cas d’absence de : 1 PM 3 plus une autre dent, ou 1 canine, ou 1 PM 4, ou 1 M 1 ou M 2, ou au total trois dents ou plus.

g) Chiens affectés de défauts de mâchoires : prognathisme inférieur de 2 mm et plus, prognathisme supérieur, ensemble des incisives en pince.

h) Plus d’un cm en plus ou en moins de la taille prescrite par le standard.

i) Albinisme

j) Couleur blanche de la robe (même si les yeux et les ongles sont de couleur foncée).

k) Poil double long sans sous-poil.

l) Poil long (poil long et mou, sans sous-poil, en général avec formation d’une raie dans l’axe du dos, franges aux oreilles, aux membres et à la queue).

N.B. • Les mâles doivent avoir deux testicules d’aspect normal complètement descendus dans le scrotum.

• Seuls les chiens sains et capables d’accomplir les fonctions pour lesquelles ils ont été sélectionnés, et dont la morphologie est typique de la race, peuvent être utilisés pour la reproduction.

Caractère et fonctionnalité du Berger Allemand

Le berger allemand : le caractère et la fonctionnalité par Centrale Canine

Publié 18/10/2022 à 10:46 - Mis à jour le 21/04/2023


Voici comment dans son ouvrage précité, Max von Stephanitz parle de son précieux Horand von Grafrath : « merveilleux dans sa fidélité à son maître; par-dessus tout une nature franche et noble, avec une joie de vivre illimitée et irrépressible. (...) Il obéissait au moindre signe de tête. (...) Bien disposé envers les gens inoffensifs mais pas flagorneur, et fou des enfants. (...) Il était heureux quand on s'occupait de lui, et c'était le plus docile des chiens. » Un vibrant portrait, qui illustre encore bien le tempérament qui a bâti le succès du berger allemand, entre modération et entrain, souplesse et détermination, tendresse et assurance de soi.

Une nature franche et noble

Ce caractère, avec notamment la recherche d’une excellente stabilité psychologique, a été bien travaillé par la sélection officielle. Le berger allemand qui en est issu est donc un modèle d’équilibre. « Il va sans dire, mais encore mieux en le disant, que cette excellence ne peut être revendiquée que par la production inscrite au LOF, passée au crible de la rigueur de la politique sélective officielle ; la réputation d’agressivité qui a pu parfois être accolée à la race et la desservir au plan médiatique ne peut donc en toute justice être imputée au berger allemand authentique », note Alain Galian, le président du Club Français du Berger Allemand.

Comme d’autres races bergères, ses qualités comportementales, réceptivité, proximité avec le maître, goût pour l’action, découlent à l’origine de l’exigeante fonction de conduite de troupeau qui a façonné ses ancêtres. La reconversion postérieure en chien de police et de défense a exhaussé sa dressabilité comme son atavisme gardien. Une éducation et une sociabilisation sérieuses sont évidemment un prérequis indispensable pour avoir un chien civil, agréable et obéissant – un excellent potentiel facilite tous les apprentissages mais bien entendu ne les remplace pas. Si c’est un premier chien, fréquenter un club d’éducation est recommandé.

La fonction dans laquelle il reste majoritairement employé, c’est celle de compagnon et gardien. Le berger allemand fait un chien de famille irréprochable, généreux de son affection, calme et très proche des siens, demandeur de leur présence, de leur attention, et d’activité physique. Par amour pour son maître, il se montre toujours enthousiaste pour accomplir ce qu’on lui demande, et avec une remarquable rapidité de compréhension. Il est dynamique, sans avoir l’influx nerveux, par comparaison, d’un berger belge. Si l’on voulait désigner, dans l’espèce canine, quelle race représente l’exact point d’équilibre entre vivacité et pondération, le berger allemand ferait un excellent candidat.

Côté garde, sa réputation de cerbère n’est en rien usurpée. C’est une fonction qu’il prend très au sérieux, que ce soit la protection du territoire de ses maîtres ou celle de leur personne ; hors de question, en balade, de les perdre de vue. Les amateurs de jogging, par exemple, ont avec lui un excellent partenaire d’entraînement en même temps qu’un efficace garde du corps.

Ce qui ne l’empêche pas de se montrer, après un moment de réserve, cordial avec les visiteurs bienvenus que sa famille accueille. Côté cohabitation, si la vie entre femelles est généralement paisible, c’est moins le cas entre mâles, plus dominants, et il faudra donc particulièrement veiller à la comptabilité des tempéraments.

D’une manière générale, de même que les lignées qui se sont spécialisées dans l’utilisation produisent des sujets un peu plus légers et aux angulations arrière moins marquées, elles privilégient aussi des tempéraments plus forts, utiles en particulier pour le travail au mordant.

Un catalogue de sports et utilités

Le club et les sélectionneurs allemands qui façonnèrent la race atteignirent pleinement leur but : en faire un chien d’utilité hautement polyvalent. Parmi les usages professionnels et sports canins dans lesquels les races bergères ont été reconverties, il n’en est pas un que le berger allemand n’ait pas pratiqué (et parfois parmi les pionniers), et qu’il ne continue pas à pratiquer de nos jours, même si dans le haut niveau de ces disciplines il est bien plus concurrencé qu’il ne l’a été autrefois

Côté professionnel, le berger allemand est un chien d’assistance aux non-voyants et handicapés, même si de nos jours les retrievers, Golden et Labrador, sont plus utilisés que lui, pour la douceur de leur tempérament et leur image rassurante pour le public. La race est par ailleurs depuis longtemps utilisé par les maîtres-chiens des sociétés de sécurité privée, ainsi que par les administrations (police, gendarmerie, douanes, armées, pompiers, administration pénitentaire), comme auxiliaire de garde, de patrouille ou d’intervention. Auprès de celles-ci, c’est aussi un chien de détection (stupéfiants, explosifs, armes et munitions, billets de banque, produits accélérateurs d’incendie, identification judiciaire...), de recherche de personnes, de sauvetage en avalanches et en décombres.

Lorsqu’au XXe siècle la cynotechnie s’est développé au sein des administrations françaises, le berger allemand a constitué d’abord la grande majorité de leurs effectifs canins, si ce n’est la totalité. Par exemple, dans les années 1960 le Centre National de Formation des Unités Cynophiles de la Police Nationale forme 100 à 150 chiens par an, tous bergers allemands. A la fin de 2e guerre mondiale, la cynotechnie militaire française se développe, entre autres causes, en s’approvisionnant à la source du berger allemand : en 1945, dans la zone d’occupation française au sud de l’Allemagne, l’armée récupère les chiens de la Wermacht, essentiellement des bergers allemands, et réquisitionne aussi des chiens de particuliers. En 1946 un chenil militaire est créé Rasttat (Bade-Wurtemberg), chargé de l’acquisition des chiens, de leur dressage, et de la formation des maîtres-chiens. Les Forces Françaises en Allemagne font ensuite l’acquisition de bergers allemands auprès d’éleveurs. En 1949, l’établissement de Rastatt est transféré à Linx (commune de Rheinau), ; il sera fermé en 1969.

Dans les années 1980, le berger allemand est supplanté par le Malinois comme première race utilisée par les administations, pour des raisons tenant aux caractéristiques spécifiques de ce berger belge au niveau dressabilité, précocité, agilité et vitesse, poids, santé. Dans la recherche de stupéfiants, des races comme retrievers et springers l’ont en partie supplanté aussi, notamment pour leur apparence plus rassurante lorsqu’il s’agit d’évoluer au milieu du public. Mais les administrations françaises n’ont pas pour autant abandonné le berger allemand, même s’il n’y est plus la race majoritaire. Au 132e Régiment d’Infanterie Cynotechnique, jusqu’à 35% à 40% des chiens recrutés par an sont encore des bergers allemands. On l’apprécie pour sa stabilité caractérielle, son calme, sa grande faculté d’adaptation sur tous terrains et en toutes circonstances. Et notons que les douanes, pour la détection d’explosifs, n'emploient à ce jour pas d’autre race.

Quant au catalogue de ses utilisations sportives, il est très large. Le berger allemand s’illustre toujours brillamment en pistage (avec par exemple Lui Mon Chien des Mystères d’Arroc, à M. Lefessant, champion de France 2021), obéissance, agility, ou encore cavage. Ce n’est plus un chien de conduite de troupeau à titre professionnel, mais on peut l’y voir parfois à titre sportif. Le club allemand organise des concours régionaux sur troupeau, et un concours national annuel. En France, peu d’éleveurs et d’amateurs participent au concours sur troupeaux multi-races.

Mais le royaume du berger allemand sportif, telles qu’elles ont contribué  à le façonner, ce sont les disciplines de défense, Ring, Mondioring, IGP-FH (anciennement appelé RCI), Campagne. Dans le Ring notamment, la plus prestigieuse d’entre elles, il a longtemps dominé, ne laissant que peu de place aux autres races. Mais comme dans l’application professionnelle des aptitudes du chien de défense, à partir des années 1980 il a dû céder le leadership au berger belge et en priorité au Malinois. C’est surtout le cas dans le haut niveau du Ring : dans les sélectifs et le championnat du Ring français, les bergers allemands sont de nos jours nettement minoritaires. Mais dans les autres niveaux de la discipline, nombre de sujets continuent à s’illustrer.